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Par Rim Boukhari
Publié le 14 nove. 2023 à 17:38
Le développement de l’hydrogène vert en Algérie présente plusieurs avantages et permettra au pays de diversifier son mix énergétique, de réduire ses émissions de gaz à effet de serre et de créer de nouveaux emplois, selon un responsable au commissariat aux énergies renouvelables. Ce dernier explique que l’hydrogène facilite l’intégration de l’Algérie aux marchés mondiaux, et même la voir devenir l’un des fournisseurs stratégiques en cette matière.
« L’Algérie est capable de produire l’équivalent de 1 million 200 mille tonnes destinés à l’exportation, en sus de 300 mille tonnes à l’exploitation intérieure à l’horizon de 2040. » C’est ce qu’a indiqué ce , Rabah Sallami, directeur Hydrogène et Energies Alternatives au commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique.
Sallami a affirmé que « cette transition énergétique doit également répondre aux besoins stratégiques de l’Algérie, visant à la fois à garantir la sécurité énergétique, ainsi que préserver les ressources fossiles du pays », ajoutant que le pays assure également ses engagements internationaux, commerciaux et climatiques.
« On veut développer l’industrie de l’hydrogène vert localement pour pouvoir décarboner certains secteurs importants, conformément aux normes internationales, à l’instar de « carbon border adjustment mechanism », ce qui va permettre d’exporter nos produits et de diversifier l’économie hors hydrocarbures. » a-t-il expliqué, en intervenant hier sur les ondes de la radio nationale.
En outre, l’année dernière, les exportations algériennes hors hydrocarbures ont atteint l’équivalent de sept milliards de dollars « quant à l’année actuelle, on vise à atteindre les environs de 14 milliards de dollars » a-t-il fait savoir, précisant qu’actuellement « on est à la phase opérationnelle selon la feuille de route tracée par le Conseil des ministres. Après avoir lancé la filière de l’hydrogène vert et tout son écosystème, on a ouvert de nouvelles spécialités à l’université dans le domaine de l’hydrogène vert, permettant de créer des postes d’emploi qui couvrent toute la chaine de valeur de cette industrie ainsi que toutes les activités qui contribuent à la maîtrise de ses segments nécessaires ».
Le responsable a également expliqué que l’expérience de l’Algérie en matière de liquéfaction du gaz naturel peut énormément servir comme apport pour produire l’hydrogène vert, dans ce sens, les sociétés publiques à l’instar de Sonatrach qui est considérée comme acteur incontournable dans la mise en œuvre de la feuille de route.
Selon lui, les projets de production de l’hydrogène vert doivent être lancés parallèlement avec des projets des hydrocarbures, notamment la production de l’ammoniaque et le méthanol « ce processus va nous aider à « verdir » notre production comme le demande le marché international » a-t-il affirmé.
Concernant les coûts de l’hydrogène vert, il est estimé que ces derniers vont baisser d’ici 2030 voire plus à l’horizon de 2040 à un dollar pour le kilogramme. A travers cette vision, les revenus de l’Algérie vont augmenter aux environs de 10 milliard de dollars annuellement, selon le responsable.
Rappelant que l’Algérie prévoit le lancement de quatre projets pilotes de production d’hydrogène vert avant la fin de l’année 2024, deux de ces projets pilotes seront lancés avant fin 2023, tandis que les projets restants seront lancés en 2024, selon le directeur des études et de la prospective au ministère de l’énergie et des mines, Miloud Medjelled, en marge du Salon international de la transition énergétique et des énergies du futur.
En outre, la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach est en train de développer trois de ces projets pilotes, visant à introduire l’utilisation de l’hydrogène vert dans le fonctionnement des turbines à gaz, ainsi qu’à le tester dans le transport par pipeline et dans les futures liaisons entre l’Algérie et l’Europe (Corridor Sud).
SOURCE : jeune-independant
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