Des énergies en quelque sorte irréversibles aux énergies dites renouvelables.
Dans le débat public politique, économique, scientifique, sur les ressources énergétiques aujourd'hui, on a tendance à opposer deux sortes d'énergie : les énergies une fois consommées, non récupérables, en quelque sorte irréversibles - si vous utilisez les ressources carboniques enfouies dans la planète, une fois que vous les avez utilisées vous ne pouvez revenir en arrière ni les reconstituer, ces énergies résultent d'une longue histoire temporelle : et à l'inverse, il y a ces énergies dans lesquelles nous plaçons tous nos espoirs, ces énergies dites renouvelables ; l'eau, le vent... Et nous avons l'image que ces énergies sont indéfiniment à notre disposition, cette image du renouvelable est pour le moins extrême qui nous paraît mécanique, impalpable, d'un renouveau éternel et sans changement.
Peut-être qu'entre les deux, il est un renouvellement de l'énergie plus concret et lié à nos vies qui nous permet de penser l'idée même du renouveau d'une façon différente. C'est par exemple, l'énergie humaine, cette force qui nous fait vivre et dépend de l'énergie extérieure - la nourriture, la chaleur, l'air que nous respirons, mais qui a aussi son dynamisme par régulation, son rythme intérieur. Nous savons bien nous-mêmes que pour renouveler nos énergies corporelles, d'un côté nous avons besoin de consommer - l'aliment est une énergie - et nous avons aussi besoin de dormir, nous reposer ou encore, nous renouveler par la fête, bref, nous détendre. Bachelard disait d'ailleurs que le repos travaille. Comme quand on cuisine, on laisse reposer une pâte
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