Par Abdellah B/ Brahim Aziez
L’Algérie va officiellement exploiter son soleil pour produire de l’électricité en grandes quantités, dans le cadre du programme du projet Solar 1000 (15.000 MW).
Une manière de renforcer sa production énergétique et de diversifier son offre sur le marché international.
De ce fait, la première phase de production des énergies nouvelles et renouvelables est programmée pour l’année en cours, et l’appel d’offres national et international pour la réalisation de 2000 MW «sera lancé à la fin du trimestre en cours», d’après le conseiller du PDG de la compagnie nationale Sonelgaz, Yacine Réda Redouane.
Selon ce dernier, «Sonelgaz est chargée officiellement de la réalisation du projet de 15.000 MW. Il s’agit d’un nouveau challenge pour Sonelgaz en cette année 2023, qui connaîtra le lancement de la première phase de réalisation de ce projet avec la production de 2000 MW», affirme-t-il sur les ondes de la radio nationale.
En fait, après plusieurs mois consacrés à la préparation du cahier des charges fixant les conditions de soumission à ce projet, le haut responsable de Sonelgaz dévoile la date de lancement du premier appel d’offres national et international pour l’investissement dans le projet de 15.000 MW.
«L’appel sera lancé à la fin de ce premier trimestre», a-t-il indiqué sur les ondes de la radio nationale. En effet, il s’agit selon la même source de la mise en œuvre du programme du président de la République visant à la production d’énergies nouvelles et renouvelables (EnR) d’un volume de 15.000 MW d’ici à 2035.
Avec le lancement de cette bataille des EnR, Sonelgaz est appelée à jouer un rôle primordial non seulement dans la réussite de la transition énergétique qui est l’objectif phare des pouvoirs publics pour les années à venir, mais aussi pour soutenir Sonatrach dans la conquête du marché énergétique international en se concentrant sur la diversification de l’offre algérienne.
«Pour la réalisation de cet objectif, Sonelgaz s’engage dans cette bataille de renforcement de la production nationale en la matière et de la diriger davantage vers le marché international», affirme M. Redouane.
Les ambitions de la compagnie pour les 10 prochaines années
De ce fait, le travail de Sonelgaz s’est centré durant ces dernières années sur les métiers de base qui sont «son échelle de valeur, à savoir la production, le transport du gaz et la distribution des deux énergies», explique-t-il. Un travail qui s’est soldé par un excédent d’électricité de plus de 10.000 MW que la compagnie nationale cherche à mettre sur le marché extérieur.
Ce volume important sera renforcé d’ici à 2030, grâce au programme tracé par la compagnie pour les 10 prochaines années et auquel elle a consacré une enveloppe financière globale de 2549 milliards de dinars.
En chiffres, le responsable de Sonelgaz indique que «la compagnie vise à l’amélioration de ses réseaux de distribution, avec notamment la réalisation de 111.000 km de réseau de distribution d’électricité et 53.000 km de réseau de distribution du gaz».
Revenant sur les objectifs à long terme de la compagnie, en particulier son déploiement sur le marché international et l’éventualité de décrocher de nouveaux contrats d’approvisionnement, Yacine Réda Redouane affirme que Sonelgaz «dirigera son excédent de la production qui connaîtra une hausse importante avec l’entrée en production des EnR vers le marché extérieur», l’Italie en particulier avec notamment le lancement de l’étude de faisabilité du câble sous-marin pour le transport de l’électricité.
Outre la réalisation d’une interconnexion avec l’Italie, la Libye également a exprimé son intérêt pour l’électricité algérienne.
Sur ce point, le même responsable indique que l’étude de faisabilité pour la réalisation d’une ligne directe Algérie-Libye est déjà réalisée et que la seule question qui «reste à résoudre est celle de trouver les ressources de financement pour la réalisation de ce projet».
Voitures électriques : Appel d’offres pour 1000 bornes de rechargement
Intervenant sur les ondes de la Chaîne 3, le conseiller du PDG du groupe Sonelgaz, Yacine Réda Redouane, a annoncé qu’un appel d’offres sera bientôt lancé pour l’acquisition de 1.000 bornes de recharge électriques.
L’installation de ces 1.000 bornes au cours de l’année 2023 est une première phase qui a nécessité «un appel d’offres national et international qui sera lancé, ces jours-ci, pour l’acquisition de ces équipements».
L’intervenant fera savoir que ces bornes seront installées, dans un premier temps, dans les stations-services de Naftal, mais aussi au niveau des parkings et autres centres commerciaux.
Dans ce cadre, le responsable a indiqué que Sonelgaz va viser les dernières technologies, permettant aux usagers de recharger leurs véhicules «en 20-25 minutes» grâce à des bornes de recharge rapide.
Cette déclaration dénote d’une évolution dans la stratégie nationale en matière de mobilité propre, puisque, il y a un peu plus d’un mois, le PDG de Sonelgaz déclarait, en marge de la 5e rencontre du CREG avec les associations de protection des consommateurs, organisée à l’hôtel Sheraton d’Alger, qu’il était question d’installer 200 bornes électriques en 2023.
«Nous avons été instruits par notre ministère de tutelle, le ministère de l’Energie et des Mines, de commencer la réalisation des bornes de recharge pour les véhicules électriques, et qui seront réalisées dès 2023.»
Khaled Nouasri avait précisé que leur nombre tournera autour de 200 bornes pour 2023, «un chiffre appelé à évoluer, selon le nombre de véhicules électriques qui seront introduits sur le marché algérien», ajoutait-il en prenant la précaution de préciser que cette opération se ferait graduellement, selon les besoins du marché.
Il semble qu’avec la dernière déclaration du président de la République annonçant l’entame de la production et la commercialisation de voitures Fiat, dont les véhicules électriques de la marque italienne, ait poussé à revoir la copie concernant les moyens d’alimentation en énergie de ces véhicules, ceci d’autant qu’avec reprise imminente de l’importation des véhicules de moins de 3 ans, il est fort probable que les véhicules électriques et hybrides, qui bénéficient de fortes exonérations (-80% sur les droits et taxes), arrivent en force.
Il ne reste qu’à assurer un réseau pour l’entretien de ces véhicules électriques, sachant que l’Etat n’a pas qualité pour prendre en charge ce volet.
SOURCE: lalgerie aujourdhui
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