Sonelgaz : Cap sur les marchés internationaux

Le groupe Sonelgaz entend consolider davantage l’accompagnement de ses 12 filiales dans le déploiement et l’extension de leurs activités, à travers des partenariats et des opérations d’export de l’énergie électrique, notamment l’énergie verte, d’équipements et pièces de rechange et des services dans les différents domaines.

La pénétration des marchés internationaux régionaux, à savoir les continents africain et européen, demeure pour Sonelgaz un objectif majeur, a indiqué son PDG, Mourad Adjal, soulignant les atouts dont dispose le groupe en matière de capacités de production et de maîtrise des processus industriels et commerciaux. Adjal a fait savoir, dans une interview publiée par la revue spécialisée Indjazat dans son dernier numéro, que le groupe est actuellement «en discussions avec des partenaires étrangers pour rechercher les moyens d’assurer les interconnexions de nos réseaux électriques avec ceux des pays de la rive nord de la Méditerranée». Le groupe voudrait «jouer un rôle dans la satisfaction du mix énergétique européen» et compte relever ce challenge avec l’implication de ses «partenaires traditionnels de cette rive sur le principe gagnant-gagnant», a affirmé le PDG du groupe.

Le président Tebboune avait déclaré samedi dernier, lors de son entrevue avec des médias nationaux, que l’Algérie était prête à exporter au moins 10.000 mégawatts d’électricité vers l’Europe. Il a indiqué que Sonelgaz a accompli «des réalisations relevant du miracle» en augmentant la production d’électricité d’au moins 150%. A ce propos, Adjal a mis en avant, dans cette interview, le programme du chef de l’Etat qui insiste sur «le besoin primordial de satisfaire la demande énergétique nationale dans n’importe quel endroit où elle se manifeste». C’est pourquoi les efforts de Sonelgaz se sont concentrés sur les besoins érigés en priorité dans le programme du président de la République, à savoir «les zones d’habitations enclavées et éloignées des réseaux, que l’on appelle communément les zones d’ombre, les exploitations agricoles et enfin les zones d’activité et zones industrielles», a précisé le PDG.

Tournant décisif

S’agissant de la production énergétique non conventionnelle, Adjala fait savoir que l’état de préparation de la prise en charge de la transition énergétique au sein de Sonelgaz est très avancé. «La réalisation, à l’horizon 2035, du programme de développement des 15.000 mégawatts (MW) en photovoltaïque, confiée par les pouvoirs publics au groupe Sonelgaz, a été, pour nous, l’occasion de mobiliser toutes nos ressources pour sa pleine réussite dans les règles de l’art», a assuré Adjal. Et de rappeler que la première phase du programme, réparti sur 46 wilayas, est déjà entamée à travers le lancement d’un appel d’offres portant sur la réalisation de 15 centrales solaires d’une capacité globale de 2 GW. Elles seront construites sur 11 sites avec des capacités allant de 80 à 220 MW pour chacun d’eux.

Sonelgaz prépare la mise en œuvre d’une deuxième phase portant sur «le lancement d’un appel d’offres d’une capacité de 3 GW, répartie également sur plusieurs sites au niveau du territoire national», a fait savoir encore son PDG. Pour lui, le mix énergétique national constitue «un tournant décisif» dans le cheminement vers une transition énergétique qui permettra à l’Algérie de «se libérer progressivement de sa dépendance vis-à-vis des énergies fossiles,de changer son modèle de production et de consommation énergétiques, de tendre vers des énergies vertes, d’assurer un développement durable et enfin de mettre en place les nouvelles conditions de création de richesse et d’emplois».

Lyes Mechti

SOURCE : horizons